PÈRE SEUL

Il n'avait pas compris son geste

Son départ soudain était indigeste

Elle lui avait laissé une lettre funeste

Expliquant sa fuite sans reste

On dit souvent que c'est l'homme qui s'en va

Lui qui était tant loyal, amoureux, adroit

Il lui avait offert son cœur en béat

Sans penser qu'un jour, elle les abandonnera

Au bout de ses bras, un nourrisson

À présent orpheline d'une mère tourbillon

Elle avait laissé un vide dans leur maison

Reconstruire leur vie à deux était leur mission

Leur amour inconditionnel les a sauvé

À deux, ils ont réparé les marches brisés

Ils continuent encore de s'élever

Père et fille, au delà de l'imparfait