MA DERNIÈRE
Je venais de célébrer ma première année
Mes dents de lait avaient poussé
Installé dans mon siège auto
Je souffrais tant il faisait chaud
La climatisation était pourtant allumée
Ce n’était pas assez sous ces 35 degrés
J’avoue, j’avais chouiné un peu
À chaque choque contre les pneus
Mais j’avais fini par m’endormir
Rêvant déjà de mon bel avenir
Lorsqu’on était arrivé à destination
Au grand regret de mon parent
Il n’y avait aucune place à l’ombre
Dans l’idée d’éviter que je sombre
Mon parent avait installé un pare-soleil
Dans un doux silence de miel
Il avait quelque peu baissé les fenêtres
Pour petit à petit, disparaître
Mon parent était à la boulangerie
Le temps d’acheter quelques viennoiseries
Le temps s’écoulait terriblement
Je souffrais du manque de vent
La température montait autour de moi
Elle comprimait ma voix
Mais tout allait bien d’après mon parent
Il avait vu sur chaque mouvement
Mais il n’avait pas perçu mon irritation
Et n’entendait pas ma respiration
Il n’avait pas voulu me déranger
Mais c’était son rôle de me protéger
Ce n’était que quelques minutes
Mais l’antécédent de cette similitude
Passé dans ce véhicule déjà chaud
Avait déjà resserré son étau
Sur ma délicate vie
Qui aurait préféré être à la boulangerie
J’avais vécu là, dans cette voiture
Ma dernière et triste aventure
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