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DES MAUX



C’est à cœur ouvert que j’écris ces nombreuses lignes. Un cœur brisé, recollé maladroitement avec des sourires et des câlins.


En y pensant, j’ai l’impression que tous ceux qui décident d’écrire sont fendus de l’intérieur. Dans mon cas, ça l’est à 100%. Écrire me libère de ce cœur trop lourd d’épreuves : dépression, agressions, mal-être, perte de confiance, etc.


Ceux qui veulent nous aider nous disent souvent cette terrible phrase : « Il y a pire, tu as la vie devant toi ». Il est dur de regarder devant soi quand on est enlisé dans la boue, trop profondément pour sortir une jambe. Pouvoir se libérer dépend de la force que l’on y met.


J’ai mis du temps à m’avouer ma dépression. Jusqu’en août 2021, je le niais. Je venais d’avoir 25 ans. J’étais trop jeune pour souffrir de ça. C’est ce que je pensais. Ce fut une claque mentale lorsque je l’ai accepté.


La dépression se vit à tout âge. Et on peut très bien la cacher jusqu’à épuisement.


J’ai aussi mis du temps à accepter que je devais voir quelqu’un pour aller mieux. J’ai de la chance, je suis complètement soutenue par ma famille. J’aurais probablement sauté le pas si ça avait été le contraire. Là-dessus, je remercie ma bonne Étoile. Car même si des jours, j’y pense intensément, je suis entourée par les meilleures personnes, qui m’offrent les meilleurs moments.


Malgré cela, tant que mes plaies internes ne guériront pas, j’irais mal, et ça, peu importe l’énergie que met ma famille.


Alors j’écris, parce que j’ai du mal à parler, à communiquer. J’écris pour me libérer, pour comprendre ce que je ressens, pour mettre des mots sur mes maux, et surtout essayer de les exorciser, par l’encre.


Je fais de mon mal des œuvres, noir sur blanc.


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