DÉPRESSION
Je sens mon cœur battre, tambour dans mes tympans
Mais cela fait-il de moi un être vivant pour autant ?
Je m’égare dans ce vaste monde
Comme si j’étais une étrangère, une vagabonde
Au royaume de l'éveil, les frontières s'estompent parfois
Le réel et l'irréel se mélangent en une danse en émoi
Cependant, lorsque mes paupières sont en communion
Je veux demeurer dans ces lieux, un évasion
À chaque seconde, des idées noires s’infiltrent
Chuchotements de désespoirs, sombres filtres
Me poussent vers l’inévitable pas, l’acte ultime
Éteindre ce cœur innocent dans les abîmes
Ce qui me rappelle que je vis, que je respire
Ce sont ces turbulences, mon corps qui soupire
Sur mes lèvres gercées, un goût persistant de sang
À force de les mordre, anxiété douloureuse du temps
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