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LE KARMA


C'était une journée sans réel but pour Nolwenn, qui subissait le rire débile de ses camarades de classe, voir plus. Tout le monde disait qu'elle était faible. Au contraire, elle était courageuse et forte. Elle revenait toujours à l'école mais son sourire avait disparu.

Aujourd'hui était de trop.. J'avais fait tout mon possible pour l'écarter des autres, en vain.

Ça avait commencé dès le matin, comme tous les jours d'ailleurs. Ils lui avait pris son sac dès qu'elle fut rentrée en salle de classe. Ils l'avaient vidé et jeté toutes les affaires par la fenêtre. Je peux vous assurer que j'étais honteuse de ne pas l'avoir aidé.

Je me rappelle lui avoir posé une question un jour.

  • Pourquoi tu ne dis rien à la directrice ?

  • Je n'en ai pas besoin, le karma arrive, il faut juste que je l'aide.

Je l'avais prise pour une folle mais elle avait sans doute raison.

Elle avait pourtant récupéré ses affaires et était arrivé en retard en cours. Elle n'avait pas répondu à la question de Mme Séguir et dès que celle-ci avait le dos tourné, les autres lui tiraient les cheveux. Nolwenn n'en faisait pas cas mais ils voulaient la pousser à bout. Elle m'avait lancé un regard. Elle avait de la pitié pour eux. J'étais son karma et je devais agir. Minutieusement, j'avais jeté une boule de papier sur le chef et celui-ici avait décrété qu'il fallait travailler. Cette heure de math se vu aboutir.

Elle était sortie en dernière et je m'étais mis à la suivre. Un pèle-mêle du groupe, que j'appelle I comme « idiot », m'avait encerclé. Au moins, elle n'avait rien à craindre pendant la récréation. Ils voulaient me faire rentrer dans leur groupe et j'ai accepté. Ils m'ont raconté leur plan. Le groupe I est un monstre.

Juste après, j'ai retrouvé Nolwenn dans les toilettes à pleurer. Je lui avais dit le plan et elle était sortie pour rejoindre le cours suivant en silence.

Je m'étais mise juste derrière elle et suivais le cours. Ce cours là fut deux heures de paradis pour elle. Puis l'heure du repas s'annonça. Elle était assise seule à une table. Elle mangea peu et sortit au plus vite. Je présume qu'elle avait retrouvé son toilette. Une fois sortit de la cantine, je la cherchais. Mais elle n'était pas aux toilettes. J'avais beau chercher partout, elle était introuvable.

Ce fut moi qui alla voir la directrice pour parler de mes craintes. Le silence envahi pourtant le bureau. Au final, j'avais pris une feuille et tout écrit : Ceux qui lui avait fait subir ses pleurs, les plans qu'ils avaient prévu aujourd'hui et le fait qu'elle soit introuvable.

Elle s'était levée d'un bond après s'être assuré que ce que j'avançais était vrai. Muni des surveillants, on l'avait retrouvé sur le stade de l'école, recouverte de liquide d’œuf, comme prévu dans le plan, manquant de cheveux à certains endroits, saignant par-ci par-là. Elle pleurait, en boule, sur la pelouse.

Lorsqu'elle entendit ma voix, elle avait levé la tête et m'avait littéralement sauté dessus, s'accrochant fermement à ma veste.

  • Merci ! M'avait-elle soufflait à l'oreille. Merci d'être mon karma. Merci de l'avoir prévenu.

Je la serrais dans mes bras en lui caressant le peu de cheveux qui lui restait. Elle passa l'après-midi dans le bureau de la directrice qui souhaitait avoir toutes les informations sur le groupe I. Elle avait tout donné. Puis ses parents étaient arrivés. Le reste de la journée c'était passé dans la plus grande discrétion. Personne n'était au courant. Sauf moi.

La journée qui suivit, tous les élèves concernés ainsi que leurs parents étaient attendu dans le bureau et Nolwenn manquait à l'appel. Le groupe I se vu disloqué et fut viré les uns après les autres. La journée était calme, même trop calme.

Elle revint le dernier jour de la semaine. Je lui avait donné les cours et elle m'avait sourit. Sa coupe avait changé, passant de longs cheveux soyeux à une coupe à la garçonne.

J'étais peut-être son karma mais au fur et à mesure, aussi son amie. Ses problèmes disparurent pour ne plus exister.

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