LE PILIER
+ Texte écrit pour l'enterrement de mon grand oncle, Henri. Je t'aime.
Henri est un homme que je connaissais peu. Mais malgré ça, il est mon exemple. Maintenant que le troisième pilier est tombé, la tour est en train de trembler. Henri est un homme fort qui demeure dans nos cœurs. Il est simple et cache un cœur d'or. N'ayant pas connu Georges plus longtemps, je le considère comme le grand père que je n'ai pu connaître.
Vous savez quoi ? Je suis en colère. Nous sommes en colère. Parce que ce sont les meilleurs qui partent en premier. Henri est quelqu'un d'irremplaçable, il y en a pas cent comme lui. Celui qui a déménagé pour sa sœur. Pour se rapprocher d'elle à la suite du départ de Georges. L'homme de la famille Campama qui s'inquiète pour Francine, même loin dans ses terres de cultivation.
C'est un homme de la nature. Il prédit la météo rien qu'en voyant le ciel mais il n'a pas sût prédire sa mort. Dîtes vous bien qu'une nouvelle étoile brille dans nos constellations. Cette étoile veille sur nous et ne nous abandonne pas. Il ne nous abandonne pas car dans le passé, il est resté fidèle à lui même. Il est toujours allé au delà de ce qu'il doit faire. À toujours finir ses travaux. Il n'abandonne jamais. Henri est un homme respectueux. Et je suis sûre qu'il est fier de nous. Des personnes qui sont là comme celles qui n'ont pas pu venir.
Henri est un homme qui est marqué par le temps. Peu à peu, il perd l'ouïe mais il s'est relevé. Peu à peu, il perd la vue mais il a continué à parcourir des kilomètres avec son vélo. Dans les yeux d'un enfant que j'étais et que je suis toujours, je me disais : « Mais qu'il est fou ! » Fou, oui, mais pas de la même manière que je le pensais. Il se bat pour vivre et survivre. Sophie est son pilier. Malheureusement, il n'y a plus personne dans sa tour. Elle est vide, comme chacun de nos cœurs. Vous savez pourquoi il s'est accroché à la vie ? Pour Sophie, qu'il considérait, considère et considéra comme sa fille.
On a beau se dire qu'il est en paix, nos visages sont tous autant déformé par la tristesse. À ceux qui sont croyant, souriez, Henri est entré dans le royaume de Dieu.