PUR SANG ARABE
Il galopait dans la forêt. Peut-être fuyait-il quelque chose ? Ses yeux étaient marrons et sombres à la fois. Il sauta une branche morte, grosse, trouée et habitée par une multitude d'espèces. Son pelage était blanc immaculé, bien soigné. Est-ce vraiment un cheval sauvage ? Il tourna à droite d'un pin et fit face à une bergerie. Les sabots étaient fraîchement recouverts de graisse à pied. Il sauta un petit grillage électrique et fit fuir toutes les brebis qui s'y trouvaient. Ses oreilles droites, dressées, étaient sensibles aux moindres bruits. Une jeune fille leva la tête et vit la bête. Elle pencha la tête sur la droite et montra le licol qu'elle tenait. Les narines du cheval se gonflèrent au rythme de sa respiration. À présent, le brouillard les entourait. Des aboiements déclenchèrent la fugue des brebis qui s'enfoncèrent au fond du terrain, serré les uns contre les autres. Un rire enfantin et lointain stoppa tous bruits.